• 500e ANNIVERSAIRE - 24 mars 2013

    500e ANNIVERSAIRE - 24 mars 2013

    500e ANNIVERSAIRE - 24 mars 2013Ce  reportage n'est malheureusement plus disponible ! Triste télévision régionale !

     

    500e ANNIVERSAIRE - 24 mars 2013Depuis plusieurs semaines, Patrice Poliart, nouveau carillonneur à Enghien, est à pied d'oeuvre. Il prépare un événement unique dans l'histoire de la cité d'Arenberg, le 500e anniversaire de son carillon… tout au moins pour deux de ses cloches datant de 1512, fondues par Waghevens, de respectivement 133 et 121 cm de diamètre, et de 1.500 et 1.150 kg.

    La plus grosse cloche, appelée « Bourdon », à l’origine fondue en 1499, aurait été refondue à Enghien « sur les remparts de Sambre » par Georges Dumery (natif d’Hoves, 1715 - 1787), le 18 septembre 1754. D’un diamètre de 162 cm, elle pèse 2.750 kg.

     

    Les Enghiennois fêtent par la même occasion les 50 ans de l’Académie de Musique d’Enghien et le 20e anniversaire du Festival Musical d’Enghien. Que de musique en perspective…

    Semaine après semaine, jour après jour, torche et boîte à outils à la main, Patrice gravit les 168 marches de la tour de l'église Saint-Nicolas pour ajuster ce magnifique instrument. De temps à autre, les Enghiennois entendent alors l’air du fameux « Onze Enghiennois » ou encore celui de « Viens dans le cach'ke Saint-Gérard », ou bien encore, l’une ou l’autre grosse cloche qui résonne, prouvant ainsi que notre compère teste bien l'« animal » ! Après bientôt deux heures de labeur, tout va bien, Patrice fait le parcours inverse. Mais à peine descendu, il doit remonter... le carillon automatique ne démarre pas ! Etre carillonneur exige, outre notamment les qualités de musicien, une bonne condition physique.

    Un autre jour, c’est la RTBF, puis NOTELE, qui viennent réaliser un reportage.

    500e ANNIVERSAIRE - 24 mars 2013Plus tard ce sera le grand nettoyage du lieu. Pourvus de l’« armement » nécessaire, Patrice et deux agents de la commune, montent le carrousel des interminables marches. Après plus de deux heures de travail les revoilà au rez-de-chaussée noirs de poussière, mais heureux et satisfaits.

     

    L’heure est venue de déguster une bière bien méritée, dans l’un ou l’autre taverne de la Grand Place, tel que « Le Carillon », le « Café de la Cloche », ou encore « Le Rembrandt », ... les « Tit’jes van Enge » aiment décidément leurs cloches !

    Mais voici venu le grand jour : dimanche 24 mars 2013… A 13h30 et à 14h30, des visites du carillon sont programmées. Dans la matinée de ce dimanche enneigé, à la fin de la messe de 11 heures, l’on annonce déjà l’organisation d’une visite supplémentaire à 15h30, vu le grand nombre d’inscriptions. Pas moins de 58 personnes gravissent et escaladent les multiples escaliers et échelles qui mènent au carillon.

    Grâce à la précieuse collaboration des guides touristiques, notre carillonneur explique avec beaucoup de plaisir son activité musicale ainsi que l'historique de l’instrument multiséculaire. Il fournit une foule de détails sur ce qu'est une cloche : un instrument de musique à part entière. Il est indispensable de maîtriser non seulement des connaissances métallurgiques, chimiques, mathématiques et physiques (acoustique), mais également musicales.

    500e ANNIVERSAIRE - 24 mars 2013Puis vient la démonstration pratique. Les visiteurs peuvent constater que jouer du carillon constitue une véritable prouesse sportive. En effet le carillonneur s'agite dans tous les sens, tous ses membres sont sollicités : bras, mains, jambes, pieds..., mais aussi la tête ! Au carillon, comme à l'orgue, les pieds interviennent. Mais les gestes ont bien plus d'ampleur que pour tout autre instrument puisqu'il faut fournir une énergie cinétique à un battant pesant 5% du poids de sa cloche. C'est finalement cette énergie transmise par un système complexe de tringlerie qui produit la sonnerie des cloches. Paradoxalement, pour transmettre une émotion dans sa musique, le carillonneur doit faire preuve d'une très grande sensibilité.

    500e ANNIVERSAIRE - 24 mars 2013Patrice Poliart explique ensuite le système automatique des ritournelles, qui, à chaque quart d’heure, attirent l’attention dans toute la cité. Elles sont commandées par l'horloge datant de 1865 (J.B. Premereur, Stads Horlogiemaker, Ninove)1. A l’heure, par exemple, c’est l’air de l’opéra-comique « Les Cloches de Corneville ».

    Cette journée anniversaire connaît un immense succès, et tout laisse espérer que l'opération sera non seulement renouvelée, mais aussi améliorée...

    Les idées fulminent et notre carillonneur, grand passionné, ne manquera pas de les concrétiser.

     

    Horloge - Tambour - Ritournelle

     

    1 Wegwijzer der stad Gent en der provincie Oost-Vlaanderen - Volume 68 – p. 241 - Philippe Gimblet, 1838